Vins Gevrey-chambertin Leblanc - 1967

Avis Viniou

Le Gevrey-Chambertin 1967 du Château Leblanc est une bouteille rare, issue d’un millésime ancien qui offre toute la noblesse du Pinot Noir, cépage emblématique de la Bourgogne. Ce vin rouge présente aujourd’hui une couleur évoluée, du rubis tuilé aux reflets bruns, signe de son long vieillissement. Porté par un élevage traditionnel, il exprime au nez des notes de sous-bois, de truffe, de fruits rouges compotés, d’épices douces et parfois un léger cuir. En bouche, la texture soyeuse, la fraîcheur persistante et la finesse du grain de tanins témoignent du grand potentiel de garde de ce terroir. Les saveurs sont fondues, avec un équilibre remarquable entre acidité résiduelle, délicatesse aromatique et profondeur.

La Côte de Nuits, au nord de la Côte d’Or, est le berceau de certains des plus grands vins rouges de Bourgogne. Les sols argilo-calcaires, exposés idéalement à l’est, permettent au Pinot Noir d’atteindre une maturité parfaite tout en conservant une fraîcheur unique. Le climat continental, avec des étés modérés, favorise la lente maturation des raisins. Gevrey-Chambertin, commune prestigieuse, est réputée pour la puissance et la longévité de ses vins depuis le Moyen Âge. Son terroir offre une signature unique, alliant concentration et élégance.

Un tel vin, surtout avec l’âge, s’accorde parfaitement avec des plats raffinés et délicats. On le servira idéalement avec une volaille truffée ou rôtie, un filet de bœuf en croûte, ou encore une fricassée de champignons sauvages. Des plats bourguignons traditionnels comme le coq au vin, ou une pièce de gibier à plumes accompagnée d’une purée de céleri, feront écho à sa complexité aromatique. Le fromage affiné, notamment l’Époisses ou le Brillat-Savarin, offrent également de beaux accords.

Pour apprécier au mieux la finesse de ce Gevrey-Chambertin 1967, il est recommandé de le servir légèrement rafraîchi à une température de 15-16°C. Il sera judicieux d’ouvrir la bouteille une heure avant le service, sans nécessairement la carafer, afin de préserver la délicatesse de ses arômes et d’éviter une oxydation trop forte sur un vin de cet âge. Un moment de dégustation rare à savourer lentement, entre amateurs éclairés.