Vins Non spécifié François Chidaine - Moelleux - 2016

Avis Viniou

Le François Chidaine Moelleux 2016 est un vin blanc doux issu de la Vallée de la Loire, élaboré avec tout le soin que l’on connaît à ce vigneron réputé, adepte de la biodynamie depuis de nombreuses années. Bien que l’appellation précise ne soit pas spécifiée, il est probable que ce moelleux provienne de chenins cultivés sur les beaux terroirs de Montlouis-sur-Loire ou de Vouvray, deux bastions historiques du cépage dans la région. Ce millésime 2016, marqué par un hiver doux et un été sec mais ponctué de pluies régulières, a permis une belle maturité des raisins tout en conservant une acidité vive, garantissant à ce moelleux un équilibre remarquable entre fraîcheur et sucrosité. Les méthodes de vinification de François Chidaine, très peu interventionnistes, laissent pleinement s’exprimer la trame minérale des sols de tuffeau et la richesse aromatique du chenin blanc.

La Vallée de la Loire, et en particulier la Touraine et l’Anjou, est une région phare pour les vins blancs, notamment ceux issus du chenin blanc. Le climat y est tempéré océanique, propice à l’élaboration de vins tantôt secs, tantôt moelleux ou liquoreux selon le millésime et le niveau de concentration du raisin, apporté par la surmaturation ou le développement de la pourriture noble. Les sols argilo-calcaires et siliceux de la région, parfois mêlés à la craie de tuffeau, apportent tension et complexité à ces vins, aujourd’hui reconnus pour leur longévité et leur potentiel gastronomique. François Chidaine fait partie de ces vignerons qui ont replacé la Loire au sommet grâce à une viticulture respectueuse du vivant.

Ce moelleux s’exprimera à merveille à l’apéritif avec un foie gras mi-cuit, mais aussi sur des accords sucrés-salés typiques de la région, comme une tarte fine au chèvre frais et miel ou encore un curry de volailles aux fruits secs. Les desserts à base de poire, de coing ou de pommes caramélisées feront également écho à sa pâte aromatique, tout en préservant l’équilibre. On peut également tenter le mariage audacieux avec des fromages à pâte persillée, telle une fourme d’Ambert ou un bleu d’Auvergne, pour un accord de contraste.

Je vous conseille de servir ce vin frais mais non glacé, entre 8 et 10°C, afin d’apprécier toutes les nuances de sa texture et de son bouquet raffiné. N’hésitez pas à le carafer si la bouteille a été conservée longtemps, pour que le vin s’ouvre pleinement. Ce moelleux dispose d’un beau potentiel de garde, mais sa grâce et sa vivacité sont déjà très plaisantes après quelques années en cave.