Vins Aloxe-Corton Confrérie des Chevaliers du Tastevin - 1984

Avis Viniou

Ce vin rouge de la Confrérie des Chevaliers du Tastevin, millésime 1984, provient de l’appellation prestigieuse Aloxe-Corton AOC, nichée au cœur de la Côte de Beaune en Bourgogne. Composée majoritairement de pinot noir, cette cuvée exprime toute la finesse et la délicatesse propres au cépage emblématique de la région. 1984 fut une année de challenge avec une météo capricieuse, mais les meilleurs producteurs ont réussi à élaborer des vins dotés d’une élégance rare, caractérisée par des tanins fins, des arômes tertiaires dominants (sous-bois, cuir, humus), et une belle complexité en bouche. La vinification traditionnelle bourguignonne, ici sans excès d’extraction, met en exergue la subtilité et le raffinement du terroir.

La Bourgogne, en particulier la Côte de Beaune, jouit d’une mosaïque unique de climats et de sols. Les vignes d’Aloxe-Corton sont plantées sur des terres argilo-calcaires bien drainées, sur les pentes du célèbre Montagne de Corton. Ce terroir apporte minéralité, structure et profondeur aux vins. L'histoire de la Bourgogne et d'Aloxe-Corton est intimement liée à la notion de parcellaire et de transmission du savoir-faire viticole depuis le Moyen Âge. Les vins issus de cette région sont recherchés pour leur capacité à vieillir et à se bonifier au fil des décennies.

Avec un vin de cet âge aux arômes évolués, privilégiez des accords subtils. Il s’accordera magnifiquement avec des plats à base de volaille rôtie et jus réduit, des champignons sauvages, ou encore un filet de bœuf en croûte. Les mets trop puissants risqueraient de masquer sa finesse ; orientez-vous vers des préparations traditionnelles comme un coq au vin bourguignon, ou un canard aux cerises. Un plateau de fromages affinés, notamment l’Époisses ou le Cîteaux, mettra également en avant sa patine aromatique.

Pour une dégustation optimale, servez ce vin à une température comprise entre 16 et 18°C. Il est conseillé de le carafer délicatement afin de libérer ses arômes, tout en veillant à ne pas l’oxygéner excessivement, la structure du vin étant devenue plus fragile avec le temps.