Vins Bourgogne-aligoté Olivier Bernard - 1998

Avis Viniou

Ce Bourgogne-Aligoté 1998 du Château Olivier Bernard s’inscrit dans une longue tradition des blancs secs de Bourgogne. Il est issu exclusivement du cépage aligoté, un raisin ancien de la région réputé pour donner des vins vifs, frais et agréablement aromatiques. Le millésime 1998, marqué par un été chaud suivi de conditions plus fraîches à la fin de la saison, a permis une maturité intéressante, donnant à l’aligoté un bel équilibre entre acidité et complexité aromatique. Le vin a probablement été vinifié en cuve, ce qui conserve tout son éclat et sa finesse naturelle, sans artifice boisé.

La Bourgogne, véritable mosaïque de terroirs, bénéficie d’un climat semi-continental : des hivers froids, des étés chauds et parfois orageux, avec des arrières-saisons pouvant varier fortement. Les sols majoritairement calcaires et argilo-calcaires confèrent aux vins, même dans les appellations régionales, une belle minéralité et une fraîcheur caractéristique. L’aligoté s’épanouit particulièrement sur ces terres, donnant naissance à des vins d’une grande pureté, emblème d’une tradition régionale qui ne manque pas de charme et d’authenticité.

Ce Bourgogne-Aligoté 1998 est le compagnon idéal d’un apéritif gourmand, de gougères encore tièdes ou d’œufs en meurette, spécialité bourguignonne revisitée ici par la vivacité du vin. Il se mariera aussi à merveille avec des fruits de mer, des escargots persillés ou un simple jambon persillé, autre plat iconique régional. Pour une association plus audacieuse, tentez-le sur une salade de chèvre chaud aux noix : l’accord mettra en avant la fraîcheur et la tension du vin.

Pour apprécier pleinement ce blanc, servez-le frais mais non glacé, entre 10 et 12°C. Une légère aération lui permettra de dévoiler les fines notes d’agrumes, de fleurs blanches et la délicate pointe de noisette qu’apporte le cépage et l’évolution du temps. Ce vin se découvre idéalement dans sa jeunesse, mais une bouteille aussi ancienne révélera une complexité supplémentaire, preuve de la capacité de garde des grands aligotés.