Vins Saint-Nicolas-De-Bourgueil Pascal Lorieux - 1995

Avis Viniou

Ce Saint-Nicolas-de-Bourgueil 1995 du Château Pascal Lorieux est un vin rouge sec emblématique de la Vallée de la Loire, issu majoritairement du cépage cabernet franc. Le millésime 1995 se distingue par une météo globalement favorable qui a permis une belle maturité du raisin, avec une complexité aromatique renforcée par près de trente ans d’évolution en bouteille. La vinification traditionnelle de ce domaine met en avant la fraîcheur du fruit, la finesse et la souplesse des tanins. Avec quelques décennies de garde, ce vin développe des notes tertiaires raffinées telles que sous-bois, tabac blond, cuir ancien et prune séchée, tout en conservant une trame acidulée typique du cabernet franc ligérien.

La région de Saint-Nicolas-de-Bourgueil occupe la rive droite de la Loire, dans un secteur tempéré ponctué d’influences atlantiques. Le terroir se compose surtout de sable, de graviers et de tuffeau, une roche calcaire très présente, conférant aux vins une légèreté et une minéralité appréciables. La culture de la vigne dans cette zone remonte au Moyen Âge, s’appuyant sur un climat doux et régulier, propice à la production de rouges digestes, fruités, mais aussi élégants avec le temps. Saint-Nicolas-de-Bourgueil s’est fait un nom parmi les amateurs grâce à la capacité de ses vins à conjuguer gourmandise et potentiel de garde.

Pour sublimer un tel vin, les accords gastronomiques devraient privilégier finesse et authenticité. Les viandes blanches rôties, comme un filet de veau aux champignons ou un suprême de volaille accompagné de lentilles vertes, révèleront sa délicatesse. Côté cuisine régionale, un sandre de Loire au beurre rouge ou une terrine de gibier s’accordent parfaitement avec la structure patinée de ce 1995. Sur des fromages, optez pour un crottin de Chavignol affiné ou un Saint-Maure-de-Touraine.

Pour profiter pleinement de la palette aromatique complexe de ce millésime bien évolué, il est conseillé de le servir entre 15 et 17°C. Pensez à le carafer délicatement une heure avant la dégustation, afin de libérer toutes ses nuances sans brutaliser son équilibre délicat.