Avis Viniou
Le Château Navailles 2008 est un vin blanc moelleux issu de l’appellation Jurançon AOC, nichée au pied des Pyrénées dans le Sud-Ouest de la France. Élaboré généralement à partir de cépages autochtones tels que le Petit Manseng majoritaire, parfois accompagné de Gros Manseng, ce vin se distingue par sa vendange tardive permettant une concentration naturelle des sucres grâce à l’action du foehn, ce vent local qui sèche et concentre les baies sur pied. Le millésime 2008 se caractérise par une belle fraîcheur due à une année relativement fraîche, offrant un équilibre idéal entre sucrosité et vivacité, ponctué de notes d’agrumes confits, de fruits exotiques et de miel.
La région du Jurançon bénéficie d’un climat océanique tempéré, adouci par l’influence des montagnes toutes proches. Le sol est majoritairement composé de poudingues — des galets roulés et graviers mêlés à de l’argile, qui drainent parfaitement les eaux et favorisent la maturité parfaite des raisins. Le vignoble du Jurançon possède une longue histoire, réputé dès le Moyen Âge et célèbre pour avoir été le vin du baptême d’Henri IV. On y cultive le savoir-faire de la récolte manuelle et de la vinification douce, afin de préserver l’expression aromatique unique des cépages locaux.
Le Château Navailles moelleux 2008 s’accorde magnifiquement avec des mets sucrés-salés ou des saveurs exotiques. Il sublimera un foie gras de canard des Landes, une cuisine créole légèrement épicée, une tarte aux abricots rôtis ou un fromage persillé comme une Fourme d’Ambert. Les poissons aux sauces à l’orange ou au gingembre trouveront aussi un allié de choix en ce vin, tout comme la gastronomie basque : essayez-le avec une tourte au fromage de brebis et confiture de cerise noire.
Pour une dégustation optimale, servez ce Jurançon moelleux légèrement frais, entre 9 et 11°C, dans des verres tulipe qui mettront en valeur l’intensité de son bouquet aromatique. Pensez à l’aérer une petite demi-heure avant dégustation, afin de libérer tout le potentiel de ce beau millésime.
