Vins Pessac-Léognan Château Carbonnieux - 1988

Avis Viniou

Château Carbonnieux blanc 1988 est un vin emblématique de l’appellation Pessac-Léognan, situé au cœur des Graves, dans le Bordelais. Classé Grand Cru dans la classification des Graves de 1959, ce vin fait la part belle aux cépages traditionnels de l’appellation, à savoir le sauvignon blanc majoritaire, souvent assemblé avec du sémillon et parfois une pointe de muscadelle. Le millésime 1988 bénéficie d’une réputation solide, marqué par des conditions favorables ayant permis une maturité optimale des raisins et préservé l’acidité, garante du potentiel de garde. La vinification de ce grand vin blanc sec se caractérise par des fermentations à basse température pour préserver le fruit et des élevages partiels en barriques, favorisant complexité aromatique et structure en bouche.

La région de Pessac-Léognan est réputée pour ses sols graveleux mélangés à des sables et argiles sur sous-sols calcaires, offrant un drainage parfait et permettant aux cépages blancs de développer finesse et élégance. Le climat océanique, tempéré par la proximité de l’Atlantique et de la Garonne, assure une bonne maturation et protège les raisins d’excès climatiques. Pessac-Léognan, célébré pour ses grands vins rouges, l’est tout autant pour ses blancs complexes, à la fois délicats, nerveux et dotés d’un potentiel de vieillissement remarquable, comme en témoigne ce 1988.

Avec son nez de fruits à chair blanche évolués, de fleurs séchées, d’amande, de cire d’abeille et parfois de notes grillées ou miellées issues de l’élevage et du temps, Château Carbonnieux blanc 1988 s’accorde à merveille avec des mets élégants. Privilégiez des poissons nobles pochés (turbot, sandre), des crustacés (homard rôti ou langoustines), des volailles à la crème ou sauce suprême, ou encore un plateau de fromages affinés comme le comté ou le vieux salers. Pour une touche régionale, l’associer à des huîtres du bassin d’Arcachon ou à une blanquette de veau sublimera sa complexité.

Servez ce vin à une température fraîche mais non glacée, idéalement entre 10 et 12°C, pour permettre à ses arômes tertiaires d’exprimer toute leur profondeur et sa texture de s’apprécier pleinement. Il est recommandé de le carafer brièvement afin de libérer ses notes les plus raffinées et épanouies.